Article rédigé et publié par Kiné Actualité le 22 Février 2024.
Surfant sur la dynamique des Jeux olympiques et paralympiques, Emmanuel Macron a décrété la promotion de l’activité physique et sportive comme “grande cause nationale 2024”. Je ne vois pas beaucoup de résultats. Ce qui serait peut-être plus efficace, c’est un plan. Les plans cancer, par exemple, ont permis depuis 2003 de structurer efficacement la recherche et les moyens mis en œuvre pour lutter contre la maladie, de mobiliser les parties prenantes, d’organiser le dépistage, les soins, etc. Donc je préconise un “plan activité physique et sportive” ou plutôt un “plan sport santé” (plus concis) 2024-2028 (en général, un plan dure 5 ans).
Fixer le cap sur 2028, ça évitera peut-être que tout retombe comme un soufflé après les JO. Jusque-là, le gouvernement met le paquet sur la communication autour de la pratique physique. Mais que se passera-t-il quand les Jeux seront terminés ? Et la communication ne suffit pas. Décréter que tout le monde doit “bouger 30 minutes par jour”, ça ne suffit pas. En pratique, que fait-on ? Dans les écoles, quelles activités physiques propose-t-on aux enfants ? Qui s’y colle, la maîtresse ? Et que propose-t-on aux adultes ? Avec quel encadrement pour ceux qui auraient besoin d’être sécurisés ? etc. Les maisons sport santé me semblent être une piste intéressante à creuser. Il en existe près de 600, plutôt bien réparties dans le pays (lire notre dossier p. 10 à 14). Chacun peut s’y adresser et trouver une offre qui lui corresponde, quel que soit son âge, son niveau de pratique, avec ou sans ordonnance. Reste à les faire connaître plus largement. Identifiez les plus proches de chez vous et parlez-en à vos patients !